Pour être un bon cambrioleur, il ne suffit pas d’être passé maître dans l’art d’ouvrir les portes au pied-de-biche, ni même de posséder de bonnes jambes en cas de pépin : il faut également avoir un cerveau. Un jeune monte-en-l’air qui venait d’être mis en fuite lors d’un vol par effraction commis rue des Poilus, dans le quartier de l’Ile Verte à Grenoble, s’est fait piéger par la police qui lui a donné rendez-vous par téléphone en se faisant passer pour son complice, qui, lui, venait d’être interpellé.
La scène s’est déroulée mercredi vers 16 h 30 lorsque les deux jeunes gens, après avoir escaladé un balcon, sont entrés par effraction dans un appartement en forçant une porte-fenêtre.
Un comité d’accueil musclé sur l’avenue Alsace-Lorraine
Mis en fuite par le voisinage, ils ont bousculé au passage la résidante, une personne âgée, dont le fils s’est lancé à leur poursuite.
Le jeune homme les a localisés sur l’avenue Maréchal-Randon et est parvenu à immobiliser l’un d‘entre eux. Lorsque la police est arrivée sur les lieux, le téléphone portable du suspect a émis une petite sonnerie signalant qu’il venait de recevoir un texto. Comprenant qu’il s’agissait du complice en fuite qui tentait d’obtenir des nouvelles de son petit camarade, les enquêteurs, en réponse à son message, lui ont donné rendez-vous une demi-heure plus tard à l’arrêt du tramway de l’avenue Alsace-Lorraine. Lorsque le naïf jeune homme s’est présenté sur place vers 17 h 15, un comité d’accueil musclé l’attendait : un équipage de la Brigade anti-criminalité, à laquelle son signalement avait été communiqué, lui a passé les menottes. Sur lui, les gardiens de la paix ont découvert deux tablettes numériques provenant apparemment d’un autre vol.
Dura lex sed lex : les deux as de la cambriole ont été placés en garde à vue en attendant de perfectionner leur technique de communication opérationnelle.