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Alors que la Chine est confrontée à l’une des plus graves épidémies de virus du siècle, les répercussions sur la demande énergétique et les émissions du pays commencent à se faire sentir.
La demande d’électricité et la production industrielle restent bien en deçà de leurs niveaux habituels selon une série d’indicateurs, dont beaucoup sont à leur plus faible moyenne sur deux semaines depuis plusieurs années. Il s’agit notamment de : l’utilisation de charbon dans les centrales électriques, les taux d’exploitation des raffineries de pétrole dans la province de Shandong, la production des principales lignes de produits sidérurgiques, les niveaux de pollution atmosphérique par le NO2 (ils ont baissé de 36 % par rapport à la même période l’année dernière), les vols intérieurs (en baisse de 70 % par rapport au mois dernier).
Au total, les mesures visant à contenir le coronavirus ont entraîné une réduction de 15 à 40 % de la production dans les principaux secteurs industriels. Il est probable que ces mesures ont permis d’éliminer un quart ou plus des émissions de CO2 du pays au cours des deux dernières semaines, période où l’activité aurait normalement repris après les vacances du nouvel an chinois.
Sur la même période en 2019, la Chine a rejeté environ 400 millions de tonnes de CO2 (MtCO2), ce qui signifie que le virus pourrait avoir réduit les émissions mondiales de 100 MtCO2 à ce jour, soit 6 % des émissions mondiales sur la même période. La question clé est de savoir si les impacts sont durables, ou s’ils seront compensés - ou même inversés - par la réponse du gouvernement à la crise.
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