samedi 2 juillet 2022

Tempête solaire

 Vu dans le Journal du Geek :

Une tempête solaire surprise a frappé la Terre à plus de 2 500 000 km/h

Espace  

Par Antoine Gautherie le 

Ce phénomène à l'intensité modérée n'était pas menaçant, mais le fait qu'il soit passé complètement inaperçu a perturbé les chercheurs.

Une illustration d'une éjection de masse coronale et de l'impact sur le champ magnétique terrestre. © SOHO / LASCO / EIT (ESA & NASA)

Récemment, les amateurs d’astronomie ont pu se délecter d’un spectacle rarissime avec l’alignement de Mercure, Venus, Mars, Jupiter et Saturne qui se sont toutes mises en rang d’oignon dans leur ordre de proximité avec le Soleil — un événement qui n’était plus survenu depuis 1864. Mais dans l’hémisphère Nord, le spectacle a parfois été « photobombé » par un phénomène lui aussi magnifique, mais tout à fait inattendu à ce moment : des aurores.

Ces magnifiques lumières célestes sont relativement fréquentes ; en revanche, c’est beaucoup plus rare qu’elles surviennent sans prévenir. C’est parce qu’elles sont directement associées à un phénomène cosmologique que les astronomes surveillent avec une attention toute particulière : les éruptions solaires et les tempêtes géomagnétiques qui en résultent.

Très sommairement, une éruption solaire n’est ni plus ni moins qu’une grosse émission de lumière particulièrement intense. Elles surviennent suite à un bouleversement dans le champ magnétique du Soleil. Mais elles peuvent aussi être associées à ce qu’on appelle des éjections de masse coronale, ou CME.

Les tempêtes géomagnétiques qui provoquent les aurores proviennent habituellement des éjections de masse coronale, des bulles de plasma originaires des taches solaires. © SDO/HMI

Les astronomes veillent au grain…

Lors de ces événements, une bulle de particules chargées surchauffée (on parle de plasma) est catapultée à grande vitesse dans une direction précise. Parfois, ces éruptions peuvent filer droit vers la Terre. Les particules se heurtent alors au champ magnétique terrestre, qui nous sert de bouclier contre ces phénomènes. Ce flux de plasma solaire s’écrase alors au niveau de la haute atmosphère, ce qui peut parfois donner lieu à des aurores.

Mais les plus puissantes d’entre elles peuvent traverser ce bouclier et avoir des effets perceptibles. Non pas directement sur les humains, mais sur les installations électriques et équipements électroniques. C’est par exemple ce qui s’est passé autour du week-end de Pâques, quand des éruptions solaires modérées ont provoqué quelques black-out radio sur Terre (voir notre article).

Et c’est précisément pour cette raison que la NASA surveille assidûment la dynamique des solaires. Car dans certains cas rares, des EMC exceptionnellement intenses sont tout à fait capables de griller la moitié de l’infrastructure électronique mondiale en quelques instants, avec toutes les conséquences catastrophiques que cela implique.

Un exemple d’ éruption solaire capturé le 30 mars dernier par le Solar Dynamics Observatory de la NASA. © NASA/GSFC/SDO

…mais ils se sont tout de même laissés surprendre

L’agence avait donc anticipé les black-out du week-end de Pâques. La tempête du 26 juin dernier, en revanche, a pris tout le monde de cours. Aucun astronome n’avait anticipé son arrivée lorsqu’elle a percuté le bouclier magnétique de la Terre de plein fouet, avec un pic de vitesse ahurissant mesuré à 2,52 millions de km/h — soit près du double de la moyenne selon la NASA.

Heureusement, d’après le rapport de Spaceweather.com repéré par LiveScience, l’intensité de cette tempête géomagnétique est restée assez modérée malgré sa vitesse; en tout cas, aucun black-out ou dégât sur l’infrastructure n’a été rapporté. Pour le grand public, l’histoire s’arrête donc ici. En revanche, pour les chercheurs, c’est un événement qui fait froid dans le dos.


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