Pas facile de parler de la situation en Israël et Palestine, tant l'histoire de cette région du monde est complexe et riche d'épisodes, tant les tensions (euphémisme) sont vives, tant les morts (des deux camps) sont nombreux.
Dans le dernier numéro de Franc-Tireur, l'historien et universitaire français Jean Garrigues propose une description courte et claire de l'histoire et de la situation de cette région.
J'en ai extrait les lignes suivantes :
" L’État d’Israël est issu du plan de partage de la Palestine, voté par l’Assemblée générale de l’ONU le 29 novembre 1947, créant un État juif et un État arabe. Le rejet de ce plan par les Arabes palestiniens, poussés par l’ensemble des pays arabes hostiles à la création d’un État juif, a plongé la Palestine dans une situation conflictuelle dont elle n’est plus jamais sortie.
" À l’issue d’une première guerre, l’État d’Israël, proclamé le 14 mai 1948, s’est retrouvé maître de 81 % du territoire palestinien. David Ben Gourion y a bâti une république démocratique et parlementaire, proclamant le respect de tous les cultes. En juin 1967, au terme de la guerre des Six Jours, Israël s’est emparé de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, c’est-à-dire de la totalité de la Palestine arabe. C’est ce qui a poussé le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter, le 22 novembre 1967, la résolution 242 réclamant le retrait des forces israéliennes des « territoires occupés » mais reconnaissant l’inviolabilité de chaque État de la région. Il a fallu attendre les accords d’Oslo, le 13 septembre 1993, pour que les Arabes de Palestine récupèrent leur souveraineté sur la Cisjordanie et la bande de Gaza.
" Rien n’est réglé pour autant, que ce soit à l’intérieur de l’État d’Israël, où les Arabes, soit 20 % de la population, sont des citoyens à part entière, ou bien dans les territoires sous autorité palestinienne, où la haine contre Israël, sur fond de misère sociale, est entretenue par le Hamas, proche de l’Iran. Aux roquettes du jihad répondent les bombardements israéliens et les provocations des colons. Les ultras se frottent les mains, d’un côté comme de l’autre, indéfiniment.