jeudi 17 juillet 2025

Le temps qui passe (plus vite)

 Lu sur X :

" J’ai lu un article fascinant sur la façon dont notre perception du temps évolue avec l’âge. Par exemple, un été à 10 ans semble durer une éternité, alors qu’à 60 ans, il file en un clin d’œil. Ce phénomène s’explique en partie par une logique logarithmique : à 10 ans, un été représente une fraction importante de la vie, tandis qu’à 60 ans, il ne constitue qu’une infime partie. " En vieillissant, un autre facteur entre en jeu : la répétition. Les routines quotidiennes (comme les trajets domicile-travail ou les tâches ménagères) deviennent plus fréquentes, et le cerveau, devenu expert dans la gestion de ces expériences familières, les traite de manière automatique, presque inconsciente. Ce traitement efficace réduit la quantité de détails stockés dans la mémoire à long terme. Contrairement aux souvenirs marquants de l’enfance, riches en nouveautés (premier jour d’école, première balade à vélo), les moments routiniers laissent peu de traces mémorables. Résultat : les journées, les semaines, voire les années, semblent se fondre les unes dans les autres, accélérant la perception du temps. Par exemple, un neuroscientifique comme David Eagleman explique que la perception du temps est intimement liée à la quantité d’informations nouvelles encodées dans la mémoire : un cerveau d’enfant, avide de découvertes, encode des souvenirs riches et détaillés, ce qui « étire » le temps perçu, tandis qu’un cerveau adulte, habitué à son environnement, produit des souvenirs moins denses. " Un autre aspect neurologique concerne le ralentissement progressif du métabolisme cérébral avec l’âge. Les réseaux neuronaux, bien que plus efficaces grâce à l’expérience, peuvent traiter les informations avec une résolution temporelle légèrement moindre, ce qui pourrait contribuer à la sensation d’accélération. De plus, notre attention au temps lui-même évolue : les enfants vivent dans l’instant, absorbés par le présent, tandis que les adultes, souvent tournés vers l’avenir ou le passé, perçoivent le temps comme une ressource qui s’échappe. Cette focalisation sur des objectifs à long terme peut amplifier l’impression que les jours filent sans qu’on les saisisse pleinement.
Intéressant (et impliquant).


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