La petite annonce originale sur http://www.leboncoin.fr/ameublement/169285482.htm?ca=22_s
« Quoi, 15000 € pour une chaise empaillée ?? ». Calmez-vous, lisez la suite.
Cette chaise, oubliée au fond d’un garage familial, n’est pas la première venue. J’ai interrogé mes proches pour en connaître la provenance. Les plus âgés, férus d’histoire, certifiaient qu’elle aurait accueilli le postérieur du chef indien Taureau Assis (ce qui donne une idée de la résistance de la chaise), durant ses négociations de paix avec le général Pershing (1875). Mais cette hypothèse est balayée par l’observation de la photo numéro 2 de cette annonce, document aimablement prêté par la National Gallery de Londres. Allez-y, cliquez dessus.
Oui, j’en mettrais mon oreille à couper : ma chaise a servi de modèle à Vincent Van Gogh. Si vous n’êtes pas amateur de TriviAL Pursuit, sachez que ce flamand jouit d’une bonne notoriété dans le milieu des portraitistes de chaises et de tournesols. Un néophyte ferait remarquer que la couleur et la forme de sa chaise différent légèrement de la mienne. C’est méconnaître l’interprétation artistique, ce qu’on appelle la « facture » du maître. A propos de facture, 15000 euros pour cette pièce historique, ça reste une affaire. Ce Van Gogh n’a rien vendu de son vivant, je ne compte pas l’imiter.
Au fait, j’ai DEUX chaises à vendre, identiques : celle que Vincent a peinte, et l’autre sur laquelle il a posé ses fesses d’artiste maudit pendant qu’il barbouillait. Une bonne nouvelle pour un jeune couple qui s’installe.
Enfin, je dois concéder que d’autres personnes interrogées (incultes en peinture) situent la fabrication de ces chaises un siècle plus tard et les attribueraient à Ikea (1985).
Si vous avez des éléments pour le prouver, je peux consentir une remise de 14996 euros sur chaque article. Soit 4 € pièce.
Dans tous les cas, une fois assis dessus, vous serez sur la paille.
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